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Velvet Goldmine 1998 OST du film de Todd Haynes

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  Velvet Goldmine 1998 OST du film de Todd Haynes              Vous n'avez pas l'impression parfois qu'un disque, un film, un livre est fait pour vous alors que vous n'en avez pas connaissance? J'appelle ça la nostalgie de ce qu'on n'a pas vécu. Pour moi, c'est un des propos du film de Todd Haynes, Velvet Goldmine de 1998. Paradoxalement, ce qui saute aux yeux et aux oreilles de celui qui voit ou écoute Velvet Goldmine, c'est bien évidemment une absence. J'en parle juste après... J'ai toujours aimé les bandes originales de film. Comme objet à part entière, indépendante du support filmique. Néanmoins, je possède au final relativement peu de ce genre de disques. Velvet goldmine faisant bien sûr figure d'exception assez remarquable. Car Velvet Goldmine et dans une certaine mesure le film qu'il illustre n'est pas une B.O. Comme les autres. Il y a en effet dans le disque la volonté d'illustrer, d'étoffer ce q

Crosby, Stills, Nash & Young Four way Street (1971)

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  Crosby, Stills, Nash & Young Four way Street (1971)                   On s'est tous retrouvés un jour face à une livre du type La Bibliothèque Idéale, les 500 disques dont il faut avoir avoir entendu parler pour ne pas ressembler à une quiche en soirée etc. Etant du type besogneux et parfois sans grande inspiration, surtout au tout début, cela a été mon cas. Me voici donc en train de lire, de prendre des notes, de faire des recoupements et de faire ma propre liste. Il faut bien commencer quelque part lorsque l'on n'a personne pour servir de «passeur», j'ai donc payé mon obole et ai laborieusement commencé par Olias of Sunhillow de Jon Anderson, Big Science de Laurie Anderson (…) jusqu'à arriver un jour à Harvest de Neil Young. Et il ne faut pas commencer la discographie de Neil Young par Harvest, tout le monde le sait mais personne ne le dit jamais. Ce disque, aux relents americana peut en effet en rebuter plus d'un. Surtout si on vient d'écouter

David Bowie A Divine Symmetry "an alternative journey through Hunky Dory" 2022

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  A divine symmetry par David Bowie Ah la la, vous la connaissez la complainte du fan de Bowie? Et oui, ça n'a pas toujours été facile d'être fan de Bowie! Trop commercial Let's Dance (1983), trop barré la face B de «Heroes» 1977, trop opportuniste Transformer de Lou Reed (1972), trop ceci, trop cela, à peu près jamais où le public l'attendait jusqu'à sa mort impardonnable en 2016.Je suis fan de Bowie depuis le lycée. Je fais partie de ces gens qui se sont un jour retrouvés avec 4 versions de Reality à la maison quand bien même il s'agit d'un de ses albums les moins aboutis. Ce préambule pour expliquer ce qui va suivre... C'est donc peu dire que j'attendais avec impatience la sortie d'inédits de Bowie après son regretté décès. Naïvement je croyais qu'après son décès, on aurait droit à l'ouverture des vannes, le déballage des cartons restés fermés trop longtemps à l'instar des Bootlegs Series de Dylan (1991), l'Anthology (19

Expo Gainsbourg BPI: le cas de Ford Mustang

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  Expo Gainsbourg BPI: le cas de Ford Mustang                 Je crois qu'en me rendant à l'expo Gainsbourg au BPI, je m'imaginais un peu être une espèce de Richard Burton remontant les sources du Nil. À transposer ici avec la source d'inspiration de Serge Gainsbourg, artiste que j'affectionne particulièrement malgré ses nombreux hauts et bas. On pourra reprocher mille et une choses à Gainsbourg mais on ne le lui reprochera pas d'avoir essayer de remonter le niveau de la chanson française et ceci tout au long de sa carrière. Un des meilleurs exemples, à mon avis, est la chanson Ford Mustang sortie en 1968 sur l'album Initials BB . Même si rien n'est vraiment expliqué, différents manuscrits et une vidéo aident à suggérer une idée de ce que Gainsbourg avait voulu faire. Ce qui est grisant au final ce n'est pas de comprendre mais d'être dans la suggestion. A deux doigts d'une épiphanie. On sait la litanie de mots à la Pérec, on comprend l&#

Morrissey Southpaw Grammar (1995)

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  Southpaw Grammar (1995)                 Tout le monde sait que Southpaw Grammar (1995) n'est pas le plus mauvais album de Morrissey *. Et pourtant on n'est pas passé très loin. Ce qui est amusant, c'est que c'est celui que j'ai le plus attendu, et de loin. Après l'impeccable Vauxhall & I (1994), l'excellent E.P. Boxers (1995), on était parfaitement en droit d'attendre un nouveau chef d'oeuvre. La première chose qui nous avait été donné à entendre était pourtant très sympathique et efficace. "Dagenham Dave" était entraînant et caustique, la marque du savoir faire de Morrissey, que l'on retrouvera d'ailleurs dans le très rentre dedans "The Boy Racer". Mais là sont les limites de ce projet tellement presque tout Southpaw grammar est simple et carré. Evidemment les paroles sont enlevées, évidemment Morrissey chante très bien mais il y a trop de gras, de longueurs, de raccourcis approximatifs et de roboratif. Bref, un

Fiona Apple Across the universe (1998)

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 Fiona Apple Across the universe (1998)  Pour le clip de Paul Thomas Anderson . Pour le film dont cette reprise est extraite ( Pleasantville film de Gary Gloss ). Pour Fiona Apple dont la carrière a connu bien des contrevenues. Et pour le fait qu'une reprise peut être meilleure que l'original (ô hérésie!!!).    

River série de Abi Morgan (2015)

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                River n'est pas une série comme une autre, en tous cas pas pour moi. Elle se présente cependant comme une série policière dans laquelle River doit retrouver qui a tué sa partenaire. Voilà, si on s'arrêtait là,on aurait une série de bonne facture (le savoir faire anglais) mais sans aucun relief. River n'est pourtant pas une série comme les autres. Ne serait ce que pour l'excellente interprétation de Stellan Skarsgård et Nicola Walker (ce n'est pas compliqué je regarde toutes les séries avec Nicola Walker). Mais là n'est pas non plus l'intérêt principal de la série. A une époque où tout semble avoir été fait et dit dans le monde des séries mainstream, il est difficile de faire original ou pertinent. L'angle d'attaque choisi par la créatrice de la série, à savoir un inspecteur [SPOILER] qui voit les morts des affaires dont il s'occupe [SPOILER] est une très bonne idée et ne fait, au final, que prolonger une voie assez