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Affichage des articles du janvier, 2023

Discovery : Quiet Life par Japan (1979)

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Discovery : Quiet Life par Japan (1979)                       Prendre le train en marche mais pas forcément là où on le doit. Tout le monde sait qu'on ne commence pas la discographie de Morrissey par Kill Uncle (1991) mais par le premier disque éponyme des Smiths (1984), on ne commence pas non plus la discographie de John Cale par Fragments of a rainy season (1992) mais par le premier disque du Velvet Underground (1967). On ne choisit pas forcément le moment où on prend le train, l'important c'est de le prendre. J'ai donc pris en marche le train David Sylvian / Japan et consorts le onze mars 1991 dans l'émission de radio de Bernard Lenoir avec un morceau de Rain Tree Crow (le projet de Sylvian/Barbieri/Karn et Jansen)... Vaut mieux tard que jamais en effet et finalement, je ne regrette rien car l'univers de Rain Tree Crow avait plus de chance de capter mon attention que, au hasard, le premier LP de Japan … C'est bon j'avais attrapé la sylvianite

Discovery: Je pense à vous de Pascal Bonitzer (2006).

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 Discovery:  Je pense à vous de Pascal Bonitzer (2006).                       Cela fait maintenant plus d'une semaine que j'essaye de mettre des mots  sur ce que mes yeux ont vu et ce ce que ma tête croit avoir compris. J'avoue que je suis loin du compte. Ce que mes yeux ont vu et ce que ma tête m'en dit sont pour Je pense à vous deux choses bien distinctes. Il y a d'une part une histoire de mœurs vaguement étouffée, à géométrie multiple et toute autre chose. L'histoire initiale n'est pas inintéressante, les acteurs ne sont pas mauvais, on prend du plaisir à les voir avancer leurs pions sentimentaux avec une lenteur et une apparente normalité qui m'a intrigué. S'agissait il d'une maladresse ou d'un sentiment cotonneux, étouffé, je ne trouve pas de meilleur mot pour l'instant. Ce qui advient est normal mais ne devrait pas se passer comme ça, pas à ce rythme, pas avec cette acceptation calme. Pour moi la qualité du film vient de son étrang

Rewind Kristin Hersh "Your ghost" Late night with Conan O'Brian 1994

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 Rewind Kristin Hersh "Your ghost" Late night with Conan O'Brian 1994   Je ne pense pas qu'il soit possible de traiter de Kristin Hersh d'un seul trait de plume aussi exhaustif soit il. J'y reviendrai plus tard. Il y a cependant une chanson qui caractérise bien cette journée, je suis retombé dessus hier par hasard. Une interprétation acoustique, et donc seule, dans un late show populaire. La version est à tomber par terre. La version originale de "Your ghost" se trouve sur l'excellent Hips&Makers sorti en 1994 sur le label 4AD.

Discovery : Slow Horses saison 1 et 2 (2022)

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  Avant de commencer cette série, je crois n'avoir lu aucun avis ni aucune critique. Je me suis laissé tenter par Gary Oldman et ce n'est pas compliqué, j'ai regardé les deux premières saisons pour Gary Oldman et pas grand chose de plus. L'histoire en soi n'est pas inintéressante, l'idée de s'attacher à une branche du MI5 ou officient les pires espions d'Angleterre, mais la chose se regarde presque uniquement pour l'incroyable numéro d'acteur de Gary Oldman. Dans le contexte des conventions anglaises, de cette jolie langue si souvent châtiée, il y avait un boulevard tout tracé pour Gary Oldman qui donne au spectateur une vraie jouissance de le voir dérouler son jeu outrancier et pourtant fin dans le langage. Tout est dans le contraste. J'ai beaucoup pensé à Johnny Rotten et à Blier en regardant la série, toute cette morgue, ce flegme, ce flirt constant avec l'absurde et cette hargne anglaise. Voilà ce qui à mon avis fait la différence ent

Discovery : Rapa (2022) et Hierro (2019-2021)

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 Discovery : Rapa (2022) et Hierro (2019-2021)     Je viens de finir en début de semaine Rapa (saison 1) la nouvelle série policière espagnole de Pepe Coira et Fran Araújo. C'est une franche réussite surtout si on n'a pas vu leur précédente série Hierro . Sans trop en dire, je dirais que la nouvelle série réplique assez bien la recette qui a fait le succès de Hierro ; à savoir le polar régional. La Galice, lieu où se déroule l'action de Rapa comme l'île de Hierro ne sont pas exactement des lieux de l'imaginaire créatif espagnol. C'est une excellente idée de donner à voir ces lieux relativement inconnus. D'autant plus pour la Galice où on ne voit pas l'ombre d'un cliché qui lui sont habituellement associé. Le lieu étant habilement trouvé, il ne reste plus qu'à décrire un contexte d'endroits isolés où tout le monde connaît tout le monde et où notre histoire personnelle débute bien avant notre naissance. Enfin, en ce qui me concerne l'autre

Discographie : Depeche Mode

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 Discographie : Depeche Mode             Pendant très longtemps j'ai aimé détester Depeche Mode, par la suite j'ai accepté l'idée que cela pouvait être un groupe à singles (un peu comme Queen) ce qui est déjà pas si mal. En 1997, j'ai pourtant été agréablement surpris par Ultra mais, pétri de préjugés que je suis, n'ai pas donné suite.  Je fais partie de la race de gens qui se méfie instinctivement de tout ce qui a trop de succès. L'époque Music for the masses m'avait vacciné pour longtemps et il en faut du temps pour revenir sur un préjugé. Ceci dit, comme je suis et reste un besogneux qui déteste passer à côté de quelque chose, j'ai entrepris il y a quelques mois à redonner une chance à ce groupe et donc à me retaper toute leur discographie. 14 albums studios donc et pas des moindres. J'adore avoir raison et j'avoue que je ne pensais pas du tout accrocher à quoique ce soit ( si ce n'est aux singles que j'aimais déjà). Au final, est ce

Rewind : Curtains Tindersticks 1997

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 Rewind : Curtains Tindersticks 1997 On en revient toujours aux Tindersticks. que ce soit au gré de leur actualité musicale ou aux divagations propres d'un esprit qui ne fonctionne qu'en cercles intrinsèques. Depuis deux semaines, je réécoute donc l'album Curtains sorti en 1997. Je me souviens très bien du contexte de la sortie de l'album et de l'attente qui l'accompagnait. Pour ma part, à chaque fois que je suis amené à conseiller un album des Tindersticks, c'est celui ci que je conseille. Il y a bien pourtant leurs deux premiers albums séminaux et bouillonnants, leurs best of officiels, leurs excellents lives à édition limitées (le live à Amsterdam de 1994, le Botanique de 2001 ), leur E.Ps surprenants, leurs B.O. pour Claire Denis (Trouble every day de 2001) voire leur discographie récente ( The Something Rain de 2012 avec le  précieux qu'est "Frozen") qui creuse le même sillon d'antan  mais avec de toutes nouvelles ambitions. Donc Curta

Rewind : Person of Interest

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 Rewind : Person of Interest               Je me suis souvenu cette semaine avoir regardé deux saisons de Person of Interest, création de Nolan (frère) et JJ Abrams, et de n'en gardé aucun souvenir si ce n'est le pitch de la machine qui sort un numéro prévoyant une possible action violente envers une personne. Je suis allé rafraîchir ma mémoire et j'ai retrouvé une série pantouflarde au possible. Un épisode, un cas et basta. L'idée est bonne pourtant, un petit prolongement de ce que fait déjà la NSA, on est en plein dans ce que la science fiction fait si bien, pousser un peu plus loin le curseur et voir ce que cella donne (cf Black Mirror). Je ne pense pas donner suite mais je pense quand dans deux ou trois ans je vais retomber dessus et me dire "C'est quoi cette série ? ça a l'air vraiment intéressant" etc.

Discovery : Babacar 1997 (à cause de Caroline Crawley)

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 Discovery : Babacar 1997 (à cause de Caroline Crawley)                      On a tous apprécié les interprétations de Caroline Crawley pour le projet de This Mortal Coil. On a aussi été nombreux à rechercher sa gracieuse voix dans son groupe Shelleyan Orphan. Sans grand succès devrais je dire, pour l'instant du moins, Shelleyan Orphan est un groupe dont je préfère les pochettes de singles à leur contenu, pour l'instant, j'insiste, je persévère. Et c'est donc en cherchant quelque chose que je n'ai pas trouvé que je suis tombé hier sur cet album sorti en 1997. J'en suis à trois écoutes qui sont immédiates, sans difficultés, presque sans aspérités. C'est de l'easy listening sans le nom.Il n'en reste pas moins un certain charme, en particulier sur le titre: Il va sans dire que cette vignette ne demande qu'à être complétée. Une fois qu'on ouvre ce genre de porte sentimentale, on ne sait pas jusqu'où on va aller. A savoir,  réécouter This Mort