Crosby, Stills, Nash & Young Four way Street (1971)

 

Crosby, Stills, Nash & Young Four way Street (1971)

 


 



 

 

 

 

 

 

 

On s'est tous retrouvés un jour face à une livre du type La Bibliothèque Idéale, les 500 disques dont il faut avoir avoir entendu parler pour ne pas ressembler à une quiche en soirée etc. Etant du type besogneux et parfois sans grande inspiration, surtout au tout début, cela a été mon cas. Me voici donc en train de lire, de prendre des notes, de faire des recoupements et de faire ma propre liste. Il faut bien commencer quelque part lorsque l'on n'a personne pour servir de «passeur», j'ai donc payé mon obole et ai laborieusement commencé par Olias of Sunhillow de Jon Anderson, Big Science de Laurie Anderson (…) jusqu'à arriver un jour à Harvest de Neil Young. Et il ne faut pas commencer la discographie de Neil Young par Harvest, tout le monde le sait mais personne ne le dit jamais. Ce disque, aux relents americana peut en effet en rebuter plus d'un. Surtout si on vient d'écouter juste avant Pink Flag de Wire. De plus il n'est que partiellement représentatif de sa carrière musicale. Quand je pense encore aujourd'hui à tous ceux qui à la mention du nom de Neil Young me disent «ah oui, le mec de Heart of gold»... Ah oui, et tu mets où Tonight's the night? Hein? Bref, dans le meilleur des cas, je conseille toujours de commencer par Live Rust de 1979. C'est déjà plus en accord avec deux des versants de sa discographie, l'acoustique et l'électrique.


On est parfois un peu intimidé par certains artistes (Frank Zappa, Coltrane, Dylan) et on ne sait pas trop comment rentrer dans leur univers musical et c'est souvent à ce moment que l'on se tourne vers la facilité de la compilation. Neil Young a d'ailleurs une très bonne compilation, Decades (1977). Dans mon bonheur, deux des disques suivants de ma liste de disques à écouter, étaient After the Goldrush (1971) de Neil Young et ce Four way street. Et on peut considérer ce live comme un très bonne compilation de disques pas encore sortis, ce qui n'est pas commun, avouons le.


Four way street n'est pas un live comme les autres. D'une part c'est un disque de 4 musiciens, David Crosby, Stephen Stills, Graham Nash et Neil Young, aux univers et parcours bien singuliers. D'autre part, il inclut un certain nombre de chansons qui font pas partie de la discographie de la réunion de leurs talents, c'est à dire ni C,S,N (1969) ni Déjà vu (1970) . C'est ainsi que comme tout bonne compilation, ce live nous permet d'ouvrir de nouvelles portes . Rapidement, on en vient à se demander ce qu'ils ont déjà fait auparavant ensemble (C,S,N), ou en partie ensemble (le titre du Buffalo Springfield intégrés à l'époque par Young et Stills), ou seuls (le titre de Nash issu de son ancien groupe The Hollies), Triad (chanson fantôme de The Byrds), Cowgirl in the sand issu du premier album solo de Neil Young. Cela a de quoi donner le vertige mais on s'arme de patience, on note, on vérifie et la liste de disques à écouter s'étoffe un peu plus. Enfin, c'est surtout un album reflet d'un autre qui n'a pas été enregistré, à savoir la suite de Déjà Vu.


Ma préférence va et de loin pour les morceaux acoustiques. C'est là à mon avis que la magie opère. La délicatesse et l'urgence de la voix de Neil Young, «On the way home», «Cowgirl in the sand», les tripes arrachées aux cordes de «Laughing» de Crosby, la candeur de Nash sur «King Midas in reverse», la gaieté aux forceps de Stills sur «Love the one you're with». Rien à jeter.



Vous aurez donc compris qu'il ne faut pas acheter de compilation de C,S,N& Y mais bien se procurer ce live, un disque qui outre ses qualités propres est un vrai album à tiroirs qui ne cesse de nous mener d'un disque à l'autre et de découvrir des extraits de la discographie antérieure et postérieure de Crosby, Stills, Nash & Young.

 



 

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