Velvet Goldmine 1998 OST du film de Todd Haynes

 

Velvet Goldmine 1998 OST du film de Todd Haynes

 


 




 

 

 

 

 Vous n'avez pas l'impression parfois qu'un disque, un film, un livre est fait pour vous alors que vous n'en avez pas connaissance? J'appelle ça la nostalgie de ce qu'on n'a pas vécu. Pour moi, c'est un des propos du film de Todd Haynes, Velvet Goldmine de 1998.



Paradoxalement, ce qui saute aux yeux et aux oreilles de celui qui voit ou écoute Velvet Goldmine, c'est bien évidemment une absence. J'en parle juste après...


J'ai toujours aimé les bandes originales de film. Comme objet à part entière, indépendante du support filmique. Néanmoins, je possède au final relativement peu de ce genre de disques. Velvet goldmine faisant bien sûr figure d'exception assez remarquable.


Car Velvet Goldmine et dans une certaine mesure le film qu'il illustre n'est pas une B.O. Comme les autres. Il y a en effet dans le disque la volonté d'illustrer, d'étoffer ce que les images ne vont (à mon avis) qu'imparfaitement montrer. Le film Velvet Goldmine a été vendu comme un film sur le glam et c'est évidemment réducteur voire faux. Todd Haynes en a fait un brouillon, un de ses films inaboutis les plus intéressants. On peut par exemple s'amuser à comparer la distance qui sépare Velvet Goldmine de son autre film «musical», I'm not there (2007).


Ce qui par contre est réussi, c'est la bande originale du film. Elle mêle quelques classiques du début des années soixante dix avec des réinterprétations contemporaines d'autres classiques, de T Rex ou Roxy Music par exemple. Ce qui est intéressant à mon avis, c'est,outre la qualité musicale du rendu, le mélange de genre qui nous est donné à écouter. Des version originales «pur jus», "Needle in the Camel's Eye" de Eno, des morceaux enregistrés pour l'occasion, «Hot one» qu sonne plus glam que nature mais surtout, surtout, la reprise de «T.V Eye» des Stooges chantée par Ewan McGregor ,un des acteurs du film et puis la reprise de 2HB de Roxy Music, par Thom yorke, Greenwood et consorts, avec Andy McKay au saxophone. On retrouve dans ce procédé une tentative de mélange de réalités, celle du vécu et du fantasme, ce qui est à mon avis une des réussites du film.



Enfin, cette histoire d'absence. On ne pouvait pas trouver meilleur titre que Velvet Goldmine pour ce film. En 1971, Bowie enregistre et délaisse une chanson du même nom. Ce sera rapidement un classique glam apocryphe.


Apocryphe, comme toute présence ou collaboration de Bowie pour le film alors que la trame du film s'inspire énormément de son personnage Ziggy Stardust. Au final, cet imbroglio sert plutôt le propos du film, sur notre relation à la mémoire, à notre réécriture instinctive du passé et à la force des fantasmes qui s'amoncellent et ne cesse de gagner en beauté superficielle, comme une bonne chanson glam en somme. 

 


 

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