Discovery : Wonder Wheel (2017) par Woody Allen

 

Discovery : Wonder Wheel (2017) par Woody Allen

 

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L'avantage d'adhérer jeune à un artiste c'est de ne pas se poser la question du choix. On suit, œuvre par œuvre, tout ce qu'il sort. Il y a ainsi un certain nombre d'artistes dont j'ai suivi aveuglément toute leur production, sans me soucier de ce qu'en disait la critique. Mais parfois, il arrive qu'on se distancie de cette habitude, pourquoi? Parce qu'on est déçu, parce qu'on arrive plus à suivre toute l'actualité culturelle, etc. C'est le cas de Woody Allen. Je suis tombé dans la soupe Allen à 16 ans avec si je me souviens bien avec une rétrospective dans un cinéma de province. Il a fallu suivre deux fils de lecture bien distincts, remonter à la source et suivre la production constante de Allen, peu ou prou un film par an. Jusqu'au point de non retour, cette impression qu'on a fait le tour et que Woody Allen n'a plus rien à nous dire. A savoir Desconstructing Harry en 1997. Les 3 ou 4 films précédents avaient mis à rude épreuve mon obéissance aveugle. Je dis donc au revoir à Woody Allen, on reste amis, on s'appelle … Jusqu'à aujourd'hui car il faut croire que certaines conversations continuent même lorsque l'on n'entend plus rien. J'ai eu envie de voir un Woody Allen. Je ne sais pas trop pourquoi. L'envie d'avoir tort? Et bien je n'ai pas été déçu. On m'a gentiment passé Wonder Wheel. Je n'en attendais pas grand chose ce qui explique sans doute mon émerveillement. C'est un bon Woody Allen car on dit pas d'un Woody Allen que c'est un bon film mais on le juge par rapport à l'étalon Allen. C'est ainsi. Pas aussi bien que Another woman mais mieux que Mighty Aphrodite par exemple. Je ne dirai absolument rien de l'histoire, à vrai dire elle n'est pas si importante que ça. Ce qui m'a surpris dans le film c'est sa lumière, son éclairage et l'engrenage implacable qui lie son nœud autour du cou des personnages, en particulier celui de Kate Winslet. Je n'en dirai pas plus. Pour un cinéaste qui n'a plus rien à dire, on peut être épaté de trouver une voie légèrement originale de traiter une histoire, on est à milles lieux du comique de situation de Annie Hall, de la gravité de Another Woman. Woody Allen filme un cauchemar aux bien belles enluminures, l'usage de la lumière est parfois surprenant, soulignant la beauté et la cruauté des personnages en un même plan. En cela, il ne ressemble à aucun Woody Allen que je connaisse.


Il va peut être falloir que je rattrape aujourd'hui les 19 autres Woody Allen que j'ai laissé passer...

 


 

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